Dans le lieu secret, Lâche prise

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Shalom chers amis !

J’espère que vous vous portez bien. J’ai disparu de la toile ces dernières semaines et suis heureuse de vous retrouver. Je me sentais fatiguée et avais besoin de souffler un petit peu.

Dans les deux derniers articles, je vous partageais une clé pour traverser « sereinement » les périodes difficiles et nous avions terminé l’article sur le fait que nos plus grandes victoires étaient gagnées dans le lieu secret.

Qu’est-ce que le lieu secret ?

Je ne vais surement pas vous faire un cours de théologie, je n’en ai pas les compétences, mais juste vous partager mon expérience en espérant que cela vous encourage quoi que vous viviez en ce moment.

Le lieu où nous pouvons et devons être à nu

Il y a quelques années, mon fils avait été hospitalisé pour une infection pulmonaire assez sérieuse et après plusieurs jours de traitement, la situation ne s’améliorait pas. Au fil des jours, les médecins semblaient perdre leur assurance, on pouvait lire sur leur visage qu’ils avaient tout essayé et ne savaient plus quoi faire.

Je venais de changer d’employeur et devais partir en formation pour 3 semaines à l’étranger. Mon fils était à l’hôpital depuis 7 jours et nous avions peu de visibilité.

Je le veillais la nuit et partais au bureau le matin, exténuée mais surtout désemparée et impuissante. Je passais mes nuits à prier ou plutôt à pleurer.

Une nuit, je me suis juste assise dans le lit, épuisée, à bout et j’ai fait cette prière (c’était la 2e fois que je la faisais) : « Mon Dieu, je suis fatiguée, et le petit également. Peut-être sommes-nous arrivés au terme de son aventure sur cette terre. Si tel est le cas, que ta volonté se fasse, je m’inclinerais quoi qu’il advienne et tu demeureras mon Dieu »

Cette nuit-là j’étais assise aux pieds de Dieu au sens physique mais surtout spirituel du terme. Plus rien n’existait, j’étais vidée de moi-même. L’enfant ne m’appartenait plus. Il était à ce moment-là pour moi juste la créature d’un Dieu souverain qui pouvait tout décider.

Je ne trouve pas les mots justes pour vous traduire mon sentiment mais je m’étais tout simplement inclinée devant la suprématie et la souveraineté de Dieu.

Je crois que l’intensité de l’épreuve est intimement liée à la place qu’occupe l’élément de notre vie qui est touché. Qu’il s’agisse d’un être cher, de notre travail, de notre couple, d’une relation.

Plus nous sommes attachés à cet élément plus durement sera vécue la situation. La bible le traduit bien quand elle dit « car là où est on trésor, là aussi sera ton cœur » Luc 12 :34

En tant que parent, j’ignore s’il existe trésor plus précieux que nos enfants. Cependant, plus je priais plus je comprenais qu’il fallait que je lâche prise.

Le lieu secret pour moi , c’est cet endroit où on se met à nu devant notre créateur. C’est le lieu où on a le droit d’être faible, d’avoir peur, d’avouer qu’on se sent perdu et impuissant. Il ne s’agit pas juste d’être seul (physiquement), retiré du monde mais surtout d’être authentique, sincère.

J’étais désemparée et je n’avais pas honte de le dire à mon père car je savais qu’il en était déjà conscient et surtout il ne me jugeait pas.

Face au monde extérieur, il me fallait faire bonne figure, garder la tête haute, mais devant lui je pouvais faire tomber le masque…

L’endroit où nous devons être reconnaissant malgré tout

Remercier malgré les pleurs, j’ai dû l’apprendre !

Plus les jours passaient, plus la peur de perdre mon fils grandissait mais en même temps plus je réalisais que rien ne m’était dû, pas même la guérison de mon fils.

Il est vrai que la bible nous enseigne de prier avec assurance et foi mais plus je priais pour mon fils, plus je me sentais petite.

Je sais que cela peut paraitre paradoxal, mais je crois que la foi implique également l’acceptation que la volonté de Dieu peut parfois être contraire à ce que nous souhaitons lorsque nous lui soumettons une requête. Peu importe que nous recevions un « oui » ou un « non » Dieu ne demeure pas moins un Père aimant qui ne veut que notre bien.

Une fois que cette réalité s’est imposée à mon cœur, j’ai passé en revue tous les bons moments passés avec mon fils et les fois où nous avons été secourus par Dieu et je l’ai remercié. C’était difficile mais j’étais profondément reconnaissante pour sa grâce sur nos vies.

L’endroit où nous lâchons prise et déposons notre fardeau

Une des promesses de Jésus est de « nous donner du repos si nous sommes chargés et fatigués. » Mathieu 11 :28

La vérité est que plus l’épreuve est intense, plus il est difficile de se décharger même si on a conscience que c’est la meilleure chose à faire.

Je vous disais plus haut que la force de l’épreuve était liée à l’importance de l’objet de l’épreuve. Il m’apparait alors naturel que nous éprouvions du mal à détacher notre esprit de ce sujet important pour nous.

Imaginons que quelqu’un soit au chômage depuis de longues années, il est évident que le seul sujet qui occupera son esprit sera de trouver un emploi. Alors que le « lâcher prise » nécessite que ce sujet devienne de moins en moins « important », que votre vie n’en dépende plus.

Lorsque vous vous être mis à nu et qu’ensuite vous êtes parvenu à identifier des raisons de remercier Dieu malgré tout, vous comprenez que ce qui vous manque ne détermine pas le reste de votre vie. Quel que soit ce dont -il s’agit !

Je n’avais aucune envie de perdre mon fils, mais la vérité était que je n’étais pas la seule mère dans cette situation et que même si le pire arrivait le monde ne s’arrêterait pas de tourner. Ma vie ne s’arrêterait pas. Il m’aurait fallu continuer la route malgré tout.

Lorsque j’ai accepté cette vérité, une paix s’est emparée de moi. Non pas parce que les choses s’étaient améliorées mais parce que je me disais « Mon Dieu non pas ma volonté mais la tienne ».

Le lendemain, lorsque le Pneumo pédiatre est venu le consulter il a reçu comme une révélation. Il a décidé d’essayer un autre antibiotique. Une vieille molécule que les médecins n’utilisaient plus depuis longtemps au point où il n’y en avait pas dans la pharmacie de l’hôpital.

Quelques jours après, mon fils est sorti de l’hôpital et j’ai pu effectuer mon voyage à l’étranger.

Dans ce combat contre la maladie, nous avons encore de nombreux challenges, mais je suis plus sereine parce que je sais que le dernier mot ne me revient pas.

Je savoure les instants que je vis avec mon fils et surtout je suis entièrement reconnaissante à Dieu qui chaque jour ne cesse de me surprendre.

Quel que soit ce que tu traverses en ce moment, il est possible de gagner en sérénité et d’expérimenter la paix.

Rends toi dans le lieu secret et :

  1. Mets-toi complètement à nu devant ton Dieu. Lui ne te juge pas pour tes faiblesses
  2. Rends lui grâce parce que quelle que soit l’intensité de ton épreuve il y a pire. De plus, quel plus beau cadeau que la vie. Tu es en vie alors les choses peuvent encore changer, l’espoir est permis
  1. Lâche prise, décharge toi complètement sur ton père céleste qui voit dans le secret. « Prends son joug qui est doux et son fardeau léger »Mathieu 11 :30, il ouvrira l’esprit à la personne qu’il faut pour trouver la solution à ton problème.

Excellente semaine et surtout que la paix repose sur vos maisons !

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